Nos valeurs au cœur de notre histoire

L’engagement de la MNFCT, au service de ses adhérents et du monde territorial, se fonde sur la défense d’un modèle social basé sur la solidarité. Tout au long de notre histoire, notre capacité à nous adapter et à innover ne s’est jamais démentie. Elle nous permet aujourd’hui de répondre aux attentes et aux besoins du quotidien de ceux qui font vivre le service public local.

La solidarité comme ADN

Votée en 1930, la loi sur les assurances sociales garantit une protection sociale aux agents mais le gouvernement de l’époque tarde à appliquer cette mesure.


En octobre 1933, Henri Sellier, maire de Suresnes, et Lucien Jayat, secrétaire du syndicat
CGT des communes de la Seine, prennent l’initiative et créent la Caisse Mutuelle du Personnel des Communes. Les premières cotisations sont encaissées. Et au 1 er janvier 1934, les premières prestations sont payées.


Au cours de la seconde guerre mondiale, la Mutuelle continue de payer des prestations aux familles des agents en service, des mobilisés ou des prisonniers malgré le tarissement des cotisations. En 1943, la mutuelle achète un château à Curzay pour accueillir en colonie des enfants malades. Il devient aussi un refuge pour des résistants en fuite.

Esprit militant

Dans les décennies qui suivent la Libération, la Mutuelle est de tous les combats pour défendre les acquis de la Sécurité sociale. Forfait hospitalier, déremboursement de médicament, ticket modérateur… Aux tentatives des gouvernements successifs pour augmenter la charge financière des assurés sociaux, la Mutuelle manifeste, lance des pétitions, interpelle les responsables politiques !

S’adapter et innover

Avec la création de la Sécurité sociale en 1945, la mutuelle des communaux devient, par décret, complémentaire au nouveau régime obligatoire. En 1955, elle prend le nom de Mutuelle Complémentaire des Personnels des Départements des Communes des Etablissements publics et hospitaliers (MCPCH). 

En 1957, elle crée la section locale mutualiste 604 pour gérer les dossiers de la Sécurité sociale de ses adhérents tout en accordant des prestations complémentaires. Attiré par cette facilité, les adhérents passent de 2900 à 6800 en deux ans. La section fonctionnera jusqu’en 2012, date à laquelle la gestion du Régime obligatoire sera repris en charge par l’Assurance Maladie. 

En 2011, un nouveau décret permet aux collectivités territoriales de participer financièrement à la protection sociale complémentaire de leurs agents. La MNFCT se positionne en proposant des contrats individuels labellisés conformément aux nouvelles dispositions réglementaires. Elle répond également à des mises en concurrence pour la mise en place de convention de participation. 

En 2012, la MNFCT a intégré l’écosystème de MACIF. En 2020 ce rapprochement est allé plus loin avec  la mise en place d’une substitution par Apivia Macif Mutuelle. Cette alliance a permis des synergies entre les deux entités : la MNFCT a sécurisé et renforcé son développement  tandis que le groupe a pu s’ouvrir au monde des collectivités territoriales. En 2005, la MNFCT créé Preformance qui deviendra MNFCT prévention. Cette mutuelle dédiée a pour mission d’organiser des actions de prévention et des initiatives pour promouvoir une culture de santé au travail dans les collectivités locales.
En cette année 2023, la MNFCT fête ses 90 ans d’existence. Forte de cet héritage qui fait aujourd’hui sa force et sa légitimité, la MNFCT est prête à relever les défis à venir pour continuer à offrir le meilleur service à ses adhérents.

Henri Sellier

Militant socialiste passé par la CGT, conseiller général, maire de Suresnes, sénateur puis ministre de la Santé Publique du gouvernement Blum en 1936. Henri Sellier a voué sa vie à l’action publique au service de tous. Comme président de l’Office public d’habitations à bon marché (HBM) de la Seine, il a beaucoup œuvré pour l’amélioration des conditions de vie dans les milieux populaires. Il a notamment développé les cités-jardins pour assurer un logement digne aux ouvriers. En tant qu’édile, il a fédéré ses homologues au sein de l’Union amicale des maires de banlieue. Comme élu, il refuse les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en 1940. Décédé en 1943, il s’inscrit dans une vision de l’action communale source majeure de réforme sociale, de transformation des modes de vie et des mentalités.

Source photo : Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, EI-13 (1381)

Orphelin, Lucien Jayat a grandi à la dure dans des familles d’accueil du nord de la France. Il a exercé de nombreux métiers et fait ses classes de militant syndicaliste dans l’imprimerie. Membre de la SFIO, il a été secrétaire général du Syndicat de la Seine des communaux en 1927. En 1931, il a négocié avec les pouvoirs publics l’application des assurances sociales aux agents des services publics. En 1937, il est élu secrétaire générale de la Fédération des services publics et de la santé. Il est élu au bureau confédéral de la CGT de 1948 à 1967. Il décède en 1982.

Lucien Jayat